Croissance résiliente : Le récit inspirant de Véronique, rescapée de la crise au Burkina Faso

A woman tending her goats.
Véronique donnant à boire à son troupeau de chèvres
03 Juillet 2024 • Mise à jour 12 Juillet 2024

Il y a quatre années, Véronique a été contrainte de fuir son village avec son mari et ses enfants, abandonnant tout derrière eux. Actuellement établie en périphérie de la ville de Fada N’Gourma, avec son mari et ses six enfants, elle s'efforce de se relever malgré les difficultés à satisfaire leurs besoins les plus élémentaires.

Dans son village, situé à une cinquantaine de kilomètres de Fada, Véronique était engagée dans l'élevage de petits et gros ruminants. Cependant, elle a tout perdu en fuyant les violences des groupes armés, incluant la totalité de son bétail.

Woman with her goat.
Véronique un de ses chevreaux en main

Aujourd'hui, elle tente de s'intégrer et d'acquérir de nouveaux moyens de subsistance. Pour venir en aide aux jeunes issus des communautés hôtes et des déplacés internes, tels que Véronique, le projet Crisis Modifier intègre une composante reconstitution des moyens d’existence dont le ciblage des participants se fait dans les espaces amis des jeunes en fonction du niveau de vulnérabilité qu’ils présentent.

En participant aux activités des Espaces Amis des Jeunes, Véronique a été identifiée pour bénéficier d'une formation sur les techniques d'élevage de petits ruminants et sur la santé animale. Il y a un an, elle a fait partie d'un groupe de 210 jeunes formés sur ces techniques, recevant par la suite des kits de petits ruminants ou des lots de poussins. Véronique a quant à elle reçu un kit de petits ruminants, ainsi qu'un lot d'aliments pour bétail.

« J'ai reçu trois chèvres et un bouc. Toutes les chèvres ont mis bas. Aujourd’hui, je me retrouve avec six chèvres et un bouc. Déjà, l'une des chevreaux est presque en âge de mise bas », témoigne-t-elle. Ainsi, elle renoue avec sa passion et acquiert progressivement une autonomie économique, se sentant déjà en sécurité quant à ses capacités de subvenir à certains besoins de ses enfants.

Participant woman and her family.
Avec son mari et ses enfants

En effet, en un an, son cheptel est passé de 4 à 7 animaux, dont 6 chèvres. Elle fonde beaucoup d'espoir sur son activité, comme elle nous le confie : « Cette activité est une sorte de sécurité pour ma famille. Au besoin, je pourrai revendre l'une de mes chèvres pour faire face à certaines dépenses, notamment pour l'éducation de mes enfants. J'ai l'espoir que mon activité va encore se développer ».

Comme Véronique, le programmeYouth Connect, à travers le Crisis Modifier, accompagne plus de 3000 jeunes dans l'acquisition de moyens pour surmonter les différents défis liés à la crise humanitaire dans les régions de l’Est et du Centre-Nord au Burkina Faso.